LES RESIDENCES ST ANTOINE
Ou la poutre dans l'oeil...
A l'origine était la révision en 2014 du POS afin de permettre la réalisation d'une maison médicale moderne et fonctionnelle et d'habitations. L'ensemble n'était pas autorisé à dépasser le niveau R+1 (c'est-à-dire un étage) si l'on en croit le dossier approuvé par le contrôle de légalité, dont quelques extraits sont reproduits ici :


Cette révision très localisée du POS, concernant la suppression d'une oliveraie au coeur du village, était justifiée par "le transfert de l'ancienne maison médicale" (selon les propos tenus en conseil municipal du 8 avril 2013), fruit d'un leg ancien pour un service public de santé, et par la création de logements. L'absence d'accès handicapé de cette bâtisse provençale était un argument mis en avant pour justifier ce déménagement.
Conscient qu'une telle modification du POS sans projet associé "laisserait la porte ouverte à n'importe quoi", une partie du conseil municipal, dans un moment de clairvoyance, avait exigé que les deux délibérations soit votées ensembles, ce qui fut fait en séance du 29 avril 2013.
Le nouveau classement en zone UBa de la parcelle accueillant ce projet devait garantir une hauteur limitée des batiments, ainsi qu'un mélange d'habitats, de commerces et de services publics de proximité. L'extrait correspondant du règlement du POS est reproduit ci-dessous :

Le permis de construire a été déposé le 9 avril 2014 par le même promoteur qui fut bénéficiaire du permis du Clos des Rouvres en juillet 2018. Le permis a été accordé par J. Pasquelin le 3 nov 2014.

La notice du permis de construire prévoyait de replanter les 17 oliviers initialement en place et de conserver la haie de cyprès. En 2019, il ne reste plus un olivier sur le terrain du projet et la haie de cyprès a été entièrement supprimée.
Ci-dessous, la photo aérienne du terrain avant le projet (source Google map).

En septembre 2016 à l’achèvement des travaux, les haies de cyprès ont été rasées et les trois oliviers "replantés" en façade ont séché sur pieds :

Modification des hauteurs règlementaires (R+1), requalification de R+1 en R+2 par le SDIS, ambiguité sur le statut de service public du pôle médical qui est en fait un immeuble de bureaux ayant la double destination, obligations environnementales non respectées et absence de compensation, accès handicapé extérieur non conforme, parkings pour les patients supprimés...
Le maire de Spéracèdes a délivré en janvier 2017 un certificat de conformité au promoteur concernant notamment la réalisation et l’aménagement des abords et les aspects extérieurs.