AMIANTE DANS LES ECOLES
L'émission radio Agorascopie du jeudi 24 janvier 2019 sur l'amiante dans les écoles vous explique les dangers de l'amiante qu'on ne voit pas et que l'on découvre des décennies plus tard. Elle illustre la situation nationale par les défaillances du chantier de désamiantage de l'école primaire de Spéracèdes, emblématique à plusieurs égards.
A ré-écouter sur https://www.agoracotedazur.fr/podcast/agorascopie/
Suite à son communiqué de presse de novembre 2018 sur les irrégularités du désamiantage de l’école primaire de Spéracèdes, ASPIC a été contactée par l’ANDEVA qui lui a apporté son soutien dans un courrier daté du 9 novembre.
L'ASSOCIATION NATIONALE DE DEFENSE DES VICTIMES DE L’AMIANTE soutient ASPIC
L’Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante (ANDEVA) est une association loi 1901 créée en 1996. Elle compte 28 000 adhérents et travaille avec des juristes et des conseillers techniques (médecins, préventeurs, chercheurs). Elle a pour objectifs de :
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défendre les intérêts des victimes de l’amiante,
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aider à la reconnaissance de toutes les maladies liées à l’amiante et à l’indemnisation des victimes,
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aider les personnes qui engagent des actions en justice pour obtenir réparation de leurs préjudices et sanctionner les responsables de la catastrophe,
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Informer toutes les personnes susceptibles d’être exposées au risque amiante et leur permettre de se protéger et de se défendre,
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Améliorer la prévention pour éviter de nouvelles victimes.
Un courrier adressé au Ministre de l’Education Nationale le 12 novembre 2018
S’appuyant sur les résultats inquiétants de l’enquête menée en 2016 par l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité dans les établissements d’enseignement (ONS) l’ANDEVA a décidé d’alerter le Ministre sur les dangers de l’amiante dans les établissements scolaires.
Le rapport de l’ONS (*) conclut p. 196 que la situation du premier degré public est la plus problématique. L’enquête révèle une méconnaissance inquiétante des acteurs sur leurs devoirs et responsabilités. Dans les petites collectivités, le mot « amiante » semble bien souvent tabou, le maire est rarement un expert de ces questions et ne dispose pas de moyens immédiats pour y faire face. Or les enfants des écoles maternelles et primaires sont les plus vulnérables car leurs défenses immunitaires sont plus faibles que celles des adultes et leurs voies respiratoires plus près du sol.
* disponible gratuitement en ligne sur le site de la documentation française
La France est en retard et manque de volonté politique
L’ANDEVA a fait de l’amiante dans les écoles un des principaux thèmes de son congrès 2018. Fort de ses réseaux national et européen, elle a collecté de nombreux témoignages débattus et analysés par député, Procureur, juge d’instruction, avocat, médecins… Ils mettent en évidence le retard de la France comparé à des pays comme la Grande-Bretagne ou l’Espagne sur ces questions.
Le bulletin 58 de l’ANDEVA résume sur une page les témoignages les plus édifiants. Le bulletin 57 est un document de sensibilisation. Il présente les premiers résultats des luttes en cours dans les écoles de France et explique comment lire un Diagnostic Technique Amiante.
Pour en savoir plus, nous vous recommandons la lecture des bulletins que publie l’ANDEVA. Les numéros suivants traitent de l’amiante dans les écoles et sont disponibles sur leur site ou leur blog:
N° 56 (janvier 2018) : l'amiante dans les écoles
N° 55 (septembre 2017) : Amiante dans les écoles "Allo, maman bobo !"
N° 54 (mai 2017) : Amiante dans les écoles : que faire pour protéger nos enfants ?
N° 13 (juin 2004) : Les parents d'élèves de La Baule font céder la mairie
Le site démontre l’attention des autorités britanniques quant à la problématique de l’amiante dans les écoles du royaume uni : http://www.asbestosexposureschools.co.uk/
Pour plus d’information sur l’ANDEVA consulter
leur site internet http://andeva.fr et
leur blog http://andeva.over-blog.com/
L’école de Spéracèdes lors du centré aéré de juillet 2016, un exemple emblématique de la situation que dénonce l’ANDEVA
Les principales caractéristiques dénoncées dans le courrier au Ministre Blanquer :
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carences en matière d’information des parents et de formation des opérateurs,
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absence d’équipements de protection adéquats
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manquements dans l’encadrement et le suivi des intervenants extérieurs
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Travaux hors période scolaire mais présence d’enfants dans l’établissement
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collectivité locale qui répond par le déni aux inquiétudes légitimes des enseignants et des parents d’élèves
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Les personnels d’entretien et de maintenance des locaux exposés lors des travaux
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exposition à l’amiante survenue dans l’enceinte de l’établissement scolaire, n’ayant pas fait l’objet d’une trace écrite et ne figurant pas dans le dossier médical, qu’il s’agisse d’enseignants, d’agents d’entretien, d’élèves ou d’intervenants extérieurs.
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déni du rôle de lanceur d’alerte des usagers des établissements scolaires
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considérations financières qui passent avant la protection de la santé
ASPIC remercie l’ANDEVA pour son soutien, sa disponibilité, son professionnalisme et son humanité.